Je me souviens des jours passés à l'hôpital, de la pneumonie de mon Petit Paquet... Je me souviens de mon Namoureux vraiment malade pour la première fois, je me souviens des cartons de notre déménagement, des escaliers interminables, de l'odeur de peinture dans notre nouvelle maison... je me souviens de mes 3èmes, une classe drôlement chouette... je me souviens de ce jour de mars où une petite ligne rose apparaissait sur mon test de grossesse, de tes yeux qui brillaient, de ton sourire, de mon coeur battant la chamade... je me souviens des vacances de printemps, de ma maman si fatiguée... je me souviens de ce vendredi de mai, de son coup de fil, de l'annonce de la maladie, de la peur qui m'envahissait soudain... je me souviens de mes visites à l'hôpital, de mon coeur plein d'espoir, de mon ventre rond, de la tristesse dans ses yeux, de la douleur dans son corps amaigri, je me souviens du 8 juillet, du soleil, de l'odeur du vernis à ongles, de ses paroles murmurées, du dernier baiser échangé, je me souviens de la soirée, de l'heure exacte quand le téléphone a sonné, de la voix du médecin, des mots prononcés "trouvée inanimée"... je me souviens de m'être écroulée... je me souviens de la route, du numéro de sa chambre, d'être entrée... je me souviens de l'avoir vu couchée, sans vie et d'avoir pleuré comme jamais... ma maman, ma petite maman... je me souviens de la paperasse, de son appartement, des cartons de souvenirs, je me souviens... je me souviens de mon écho la semaine suivante, de ce sourire sur son visage quand il a su que ce serait une petite fille... je me souviens de la rentrée, de l'odeur des livres et des cahiers neufs, de la naissance de petit Louis... je me souviens de rencontres fabuleuses, de l'odeur du cuir, du ronronnement de ma Mac, des petits souliers envoyés ici et là... je me souviens de nos mots d'amour, de nos disputes, des regards échangés, du temps qui nous manque... des paroles de notre formidable petit garçon, je me souviens de ce jeudi matin, de la poche des eaux fissurée, de mon sourire, de ton visage endormi...