Il a déja un mois et une semaine, notre petit bonhomme, un mois de câlins à n'en plus finir, de tétées à n'importe quelle heure, un mois de siestes entrecoupées de ces petits bruits dont j'aimerais me souvenir... 1 mois déjà! Je ne sais pas trop comment raconter la naissance de Nikita, parce que j'aurais tellement souhaité qu"elle soit différente, que son papa et moi l'ayons vécue, main dans la main, comme celle de Kostja et de Masha, sauf que la vie nous joue des tours parfois et il faut apprendre à accepter ce que l'on aurait pas voulu, j'y travaille, j'essaie de me rétablir, d'aller mieux. 2 semaines avant la date prévue pour l'accouchement, j'ai eu un souci de santé, rien de bien grave, mais au bout du compte, on décidera de m'opérer le mardi 16 février... une opération banale qui me permettrait de rentrer dans la soirée.
Le mardi à 8h, j'arrive à l'hôpital, on décide que l'opération aura lieu vers 14/15h, on m'installe dans une chambre et l'attente insupportable commence. Je précise que j'ai une phobie des hôpitaux, que je ne suis pas patiente et que je panique très vite... Vers 14h30, on décide de me descendre en salle d'opération, la panique monte, Andreas est parti récupérer les enfants à l'école, il ne reviendra que vers 15h, me voilà seule avec une sage-femme qui surveille le rythme cardiaque de mon bébé et le personnel de chirurgie qui va et vient, me pose des questions, m'ignore, me sourit parfois, les salle d'op sont occupées, je ne suis pas une "urgence", il est 16h, j'attends, 17h toujours rien, je deviens folle, je veux rentrer chez moi, je pleure, je veux voir Andreas, je n'en peux plus, finalement à 17h30, on m'opère (pour rien), il s'avère que finalement ce n'était pas nécessaire! 18h30, j'attends en soins intensifs de pouvoir retrouver l'usage de mes jambes et ne rêve que de rentrer chez moi, sauf que le rythme cardiaque de bébé n'est pas bon depuis l'opération, on m'envoie en salle d'accouchement pour surveiller le bébé, je ne rentre pas, il faut que je passe la nuit ici, il est 20h, je n'ai rien mangé depuis plus de 24h, on me donne du glucose en perfusion, j'ai l'impression d'avoir des aiguilles partout, j'appelle à la maison, les enfants me manquent, j'ai peur pour le bébé, je n'en peux plus d'attendre et d'être seule... et puis minuit arrive, tout à coup, les choses vont très vite, le médecin entre et me dit qu"on doit faire une césarienne, que le bébé ne va pas bien, on me donne un téléphone pour appeler Andreas qui réussira à arriver 3minutes après la naissance de Nikita et on m'emmène en salle d'op, je pleure, je n'arrête plus de pleurer, j'ai peur, je ne comprends pas et puis l'anesthésie est posée, le médecin anésthésiste me parle, il reste près de moi, il est gentil et me rassure, il me raconte qu'il a un petit garçon qui s'appelle Leandro, il m'explique ce qui se passe, me tient la main, et tout à coup, j'entends mon bébé crier et je sais qu'il va bien... Nikita est né, il est en pleine forme... mon tout petit, j'aurais tellement aimé l'aider à venir au monde, le faire naître moi-même, mais voilà, l'essentiel c'est qu'il aille bien et qu'il puisse trouver les bras de son papa pendant que l'on me recoud le ventre...
Après 1h en soins intensifs pour récupérer un peu le fonctionnement de mes jambes, on me monte dans ma chambre et je peux mettre Nikita au sein, je crois qu'il n'a quasiment plus quitté mes bras depuis ce moment... après 4 journées d'hôpital à tenter de tenir sur mes jambes sans pleurer, à caresser mon bébé rassurée qu'il aille bien, j'ai pu retrouver la maison et les enfants, mais comme rien ne peut être simple, la douleur de la 1ère opération est toujours présente et l'oedème qui ne se résorbe pas, rend le quotidien bien difficile, j'espère aller mieux très vite maintenant et retrouver un peu d'énergie... en attendant, je vous embrasse fort!